Il y a de ça pas mal d’années maintenant, j’avais découvert un bar où l’on ne buvait pas de la bière mais de la cervoise, où l’on ne buvait pas au verre, mais au pichet et où les tauliers étaient des étudiants.
Au début, j’y allais de temps en temps, l’endroit me plaisait beaucoup, on y faisait toujours des rencontres, les gens étaient ouverts et l’endroit s’y prétait. Les grandes tables et les bancs en étaient la preuve. L’alcool aidant, il était très facile d’aborder n’importe qui, n’importe quand et n’importe comment. En fait on faisait surtout comme on pouvait…
Le temps allant, j’allais de plus en plus souvent dans ce zinc, jusqu’à arriver à un maximum de 6 fois par semaine (le dimanche c’était fermé). Bref tout ça pour dire que j’ai passé pas mal de temps dans ce rade, et ça a duré à peu près le temps de mes études supérieurs.
Inutile de dire que dans cet assommoir, on rentrait plus bourré qu’à jeun, et que la devise était : « celui qui boit, c’est celui qui conduit ». Bref, on était jeune, l’ambiance de ce caboulot dans le style bobo/révolutionaire/etc… étudiant de base quoi, nous allait bien, on se sentait chez nous. J’ai même réussi à lever une fille un soir où un pote fêtait sa première paye. Je ne m’étais jamais autant mis la tête à l’envers dans ce troquet que ce soir là.
Ce bistrot c’était « La lune dans le caniveau », nom tiré d’un bouquin qui a fait l’objet d’une adaptation au cinéma avec Depardieu. J’amais vu le film, vu le bouquin trainer dans la bibliothèque de mes parents, mais jamais ouvert une seule fois.
Je suis repassé devant l’autre soir en bus. Il s’appel le « B.A Bar » maintenant. Trop pitence…
Une nouvelle page de ma vie se tourne…
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